Protection de l’enfance : vivre le confinement au quotidien

Alors que le confinement suit son cours, les 6 Maisons d’enfants d’Apprentis d’Auteuil Hauts-de-France apprivoisent leur quotidien tout en assurant la prise en charges des 500 jeunes accompagnés.  Entre partage, solidarité et créativité, les jeunes et les adultes apprennent à s’organiser et à vivre autrement cette situation peu ordinaire. Retour sur cette expérience de vie…

Un quotidien qui s’organise petit à petit

Les équipes  jonglent entre le suivi scolaire, les activités et le maintien des liens familiaux. Le quotidien fait la part belle à la créativité et à la solidarité. Comme à la Maison d’enfants Saint-Jacques, où les jeunes ont fabriqué des masques à l’attention du personnel soignant du CHU de Lille. Les jeunes de la Maison d’enfants Tatios ont, quant à eux, réalisé le premier numéro de leur magazine interne. La mobilisation exceptionnelle des partenaires d’Apprentis d’Auteuil a permis l’achat d’équipements sportifs, éducatifs ou sanitaires manquant sein des établissements. Pédagogique, solidaire ou ludique, l’accompagnement des équipes offre de nouveaux repères aux jeunes dans un quotidien requestionné par tous. D’autre part, afin de permettre aux familles d’échanger et de garder le lien malgré la suspension des visites, les outils numériques se sont déployés et ont pris une place importante.

Retour d’expérience à Creil

Depuis six semaines maintenant, Brahim Lahnine est en première ligne. Directeur adjoint de la Maison d’enfants Joseph Wresinski située dans l’Oise, l’un des premiers foyers de contagion du coronavirus en France, Brahim a vécu le confinement avant le reste de la France. Pas simple de vivre 24h/24 avec une vingtaine de grands adolescents qui habituellement sont en cours toute la journée et qui ne peuvent rentrer chez eux du fait de leur placement en Maison d’enfants. D’autant que plusieurs éducateurs ont dû rester chez eux pour s’occuper de leurs propres enfants… et n’ont donc pas pu venir travailler. 
Passés les trois premiers jours un peu chaotiques, Brahim parvient à réorganiser la vie de la Maison. Le matin, les jeunes poursuivent tant bien que mal leur travail scolaire, et l’après-midi l’équipe organise des ateliers cuisine, théâtre ou sport dans la petite cour de l’établissement. « Le plus dur pour les jeunes est de ne pas pouvoir sortir prendre l’air ou faire du foot, témoigne Brahim. retour sur ce quotidien grâce au témoignage de Brahim Lahnine, la jeune Océane et Laurent, éducateur au sein de la Maison Joseph Wresinski.