« Notre savoir-faire est très spécifique. Pour nous, il est essentiel d’assurer la conservation et la transmission des compétences, sans ça, on existe plus. » En effet, l’entreprise aux 65 salariés est le dernier fabricant français de filets tricotés pour fruits et légumes.
Se recentrer sur l’humain, pour favoriser l’insertion des jeunes et le développement de l’entreprise
« Nous avons des difficultés à recruter. Il n’existe pas de formation en lien avec notre métier. C’est pour cette raison que nous avons monté un partenariat avec Apprentis d’Auteuil, France Travail et un organisme de formation, Plastium, pour construire un parcours sur mesure. Au départ, il y avait un coût en temps et énergie mais à la fin tout le monde s’y retrouve !
Ce que j’attends d’un jeune, c’est la motivation et l’envie de réussir ! On ouvre la porte de l’entreprise aux jeunes, quel que soit leurs parcours et ses difficultés. Apprentis d’Auteuil nous permet d’intégrer des jeunes éloignés de l’emploi et de travailler sur les freins périphériques, une compétence qui nous manquait. Notre collaboration avec SKOLA a très bien fonctionné et sera même renouvelée dans les prochains mois ».
Ce programme de formation rapide à un métier qui recrute présente de multiples atouts, aussi bien pour les jeunes que pour l’entreprise qui les accueille.
De septembre à décembre 2023, quatre jeunes ont bénéficié de l’accompagnement SKOLA. Ce dispositif a pour objectif de favoriser une insertion sociale et professionnelle : remise à niveau des savoirs de base, ateliers de gestion du comportement, du temps, travail sur la confiance en soi… En entreprise, chaque jeune est suivi par un salarié tuteur pour faciliter son intégration et lui apprendre le métier.
« Je suis ravie de la collaboration qui s’est de suite instaurée avec TVE, France Travail et Plastium. Tous ces partenaires se sont inscrits dans le programme SKOLA avec le même souhait : apporter le meilleur pour les jeunes et leur permettre de s’insérer durablement dans l’emploi. L’accompagnement dispensé par Maxence Delie, conseillère emploi formation et insertion pour le dispositif est précieux. Il permet de suivre l’évolution des jeunes, tout au long du parcours et contribue au bien-être de chacun. Je me réjouis de la réussite de cette première promotion qui laisse entrevoir de belles perspectives pour l’avenir », affirme Catherine Quirin, responsable du dispositif SKOLA.
« Ce programme m’a permis d’avancer dans ma vie »
Olivier témoigne des bénéfices du dispositif : « J’apprends tous les jours à manier des machines à risque, ça m’intéresse beaucoup. Catherine Quirin a été comme une 2ème maman pour moi, elle me comprenait et avait confiance en moi. Dans l’entreprise, je suis tombé sur une équipe qui prend soin de moi. Je suis aidé par mon tuteur et je sais que je peux demander de l’aide aux collègues ».
Trocmé-Vallart Emballage : une entreprise engagée dans son territoire
Après un dépôt de bilan en 2006, l’entreprise décide de relancer son activité en capitalisant sur sa valeur ajoutée : des produits de qualité fabriqués en France, des savoir-faires uniques et une attention particulière portée à ses collaborateurs. Les carnets de commande ont explosé pendant la pandémie et les salariés se sont serrés les coudes.
« Nous avons mené un travail pour redevenir attractif. On s’est recentré sur l’humain pour que chacun retrouve du sens à son métier, avec des possibilités d’évolution et une grande polyvalence. Une manière aussi de donner envie aux jeunes de postuler chez nous », partage le directeur général.
Redonner confiance aux jeunes
Steven est le formateur d’Olivier, il est arrivé dans l’entreprise il y a dix ans en tant qu’extrudeur et nous parle de sa nouvelle casquette : « J’aime ce rôle de formateur, c’est valorisant. J’ai ça en moi je pense ! Et avec Olivier, on se comprend, moi aussi j’ai vécu des choses. Au début, on a travaillé sur sa capacité à se concentrer, il était explosif » ajoute-t-il en regardant Olivier avec un sourire.
Lorsqu’on demande à Olivier ce qui est important selon lui pour y arriver, il répond :
« L’ingrédient principal, c’est le respect. Et aussi l’envie : tout part de là ! Il faut bien travailler et ne pas perdre espoir. Si on n’a pas encore trouvé sa voie, il ne faut pas hésiter à faire des formations à droite à gauche jusqu’à trouver ce qui nous intéresse »
Monsieur Duquesne et Olivier semblent être sur la même longueur d’onde. La preuve en est, Olivier a signé, comme deux autres skolistes, son CDI en décembre. Bonne continuation !