Peintre ou menuisière : une formation dédiée aux femmes au CFP Sainte-Barbe

Elles sont âgées de 22 à 41 ans et seront bientôt peintre, plaquiste, menuisière… Depuis la rentrée de septembre, le centre de formation professionnelle Sainte-Barbe (62) accueille 12 femmes dans le cadre de la formation « des talents féminins dans le bâtiment » en partenariat avec Pôle Emploi. Cette formation vise à encourager la mixité dans un secteur où la part des femmes progresse mais reste faible. Un secteur porteur, où les opportunités sont multiples, notamment dans le bassin minier. Rencontre avec Hélène et Emilie, qui témoignent de leur choix avec motivation et énergie.

Hélène et Emilie suivent la formation Des talents féminins dans le bâtiment au CFP Sainte-Barbe à Loos-en-Gohelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

=> Retrouvez le témoignage d’Hélène et Emilie sur RTL !

 

Emilie, Hélène, votre parcours en quelques mots ?

Hélène –J’étais peintre en carrosserie, je me suis formée sur le tas. Après plusieurs courtes missions, j’ai décroché un CDD mais mon entreprise a fait faillite. Mon conseiller Pôle Emploi m’a parlé de cette formation, qui me plaît beaucoup. Aujourd’hui, j’aimerais poursuivre sur un contrat de professionnalisation afin d’être en entreprise, dans l’action.

Emilie – J’ai 36 ans et 5 enfants, dont je me suis occupée à plein temps ces dernières années. J’ai déjà travaillé dans le secteur du bâtiment, mais je ne savais pas comment faire pour entrer dans le métier. Les patrons sont un peu sceptiques d’embaucher une femme ! J’aimerais poursuivre la formation de platrier-plaquiste jusqu’à obtention du titre professionnel, et passer le permis de conduire. La mobilité, c’est important. J’ai la chance d’avoir un entourage familial qui me soutient beaucoup, qui est fier de moi.

Pourquoi avoir choisi cette formation dans un métier du bâtiment ?

Emilie – D’abord, c’est un métier où nous sommes actives ! Assise dans un bureau, ce n’est pas mon truc. Ici, on a un formateur qui nous pousse à choisir notre voie, à cerner nos talents. Plus j’avance dans cette formation, plus ce métier m’intéresse. Certes, c’est un métier physique ! Mais aujourd’hui, travailler avec les nouvelles machines soulage beaucoup. Nous apprenons aussi des postures de travail qui aident et qui relèvent de la technique plus que de la force.

Hélène – J’aime transformer quelque chose d’inexistant en quelque chose de beau. On ne s’ennuie jamais, on ne fait jamais la même chose. Et avec cette formation, on est dans l’action ! Quand je suis arrivée en carrosserie, les autres femmes étaient toutes au secrétariat. J’ai été beaucoup testée par les équipes. Mon chef croyait en moi et m’encourageait. Aujourd’hui, je fais ce que j’aime et j’espère pouvoir signer un CDI

Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui veulent faire ce métier ?

Emilie – N’ayez pas peur de vous lancer ! Essayez, vous verrez. Dans n’importe quel métier, il ne faut pas s’arrêter à ce que les gens disent, foncez si c’est votre souhait. Ce n’est pas un métier que pour les hommes.

Hélène – Notre force, c’est dans le mental ! J’ai signé beaucoup d’interim avant de décrocher un CDD. Je suis fière, car j’ai obtenu ce contrat par moi-même. Ce n’est pas toujours facile, mais si on a un vraiment un but, on peut. Les préjugés, il y en aura toujours, et pas uniquement dans le bâtiment. On doit vivre avec et continuer.

 

Les 3 points forts de la formation selon Manuel Honnart, formateur

  1. Nous avons construit le contenu de la formation avec plusieurs entreprises, qui travaillent sur la restauration de logements du bassin minier. C’est une formation sur-mesure, ces dames seront directement employables à la sortie. Les opportunités sont réelles.
  2. Leur projet professionnel a eu le temps de mûrir, grâce aux stages d’immersion réalisés avec Pôle Emploi en amont. Nous les accompagnons, nous faisons des points d’arrêt pour parler de la suite professionnelle, on définit sur quel type de métier elles feraient mieux de se placer. Le but est de déceler leur talent et les orienter sur les métiers où elles sont à l’aise. Objectif : que toutes trouvent un emploi durablement.
  3. Les femmes ont de nombreux atouts dans ces métiers. Elles ont parfois plus de goût sur le travail de finition, et font preuve de minutie. Mais on les trouve aussi dans des métiers de gros œuvre, comme grutier. Elles ont la tête froide, elles ont une belle capacité à savoir organiser leur travail. Sur les chantiers, elles savent se faire respecter et elles vont à la même vitesse

 

Le Centre de formation professionnelle Sainte-Barbe forme aux métiers du bâtiment, de l’éco-construction et de l’écorénovation dans 4 filières : Bois, couverture et étanchéité, plaquisterie, maçonnerie. Il est situé à Loos-en-Gohelle, ville pionnière en matière de développement durable, au cœur du bassin minier.

Le centre prépare des apprentis et des stagiaires de la formation continue aux titres de CAP, BP et différents titres professionnels. Pour tout savoir, RDV sur la page du CFP Sainte-Barbe.

Le CFP Sainte-Barbe es situé au coeur du Bassin Minier, dans la ville de Loos-en-Gohelle